Le secteur de Sainte-Fauste a été occupé par les hommes depuis la préhistoire comme en témoigne la présence d'un tumulus (aux environs de La Bidauderie) dans lequel une urne funéraire a été découverte. Des outils en silex ont également été trouvés à proximité ainsi que 3 enclos circulaires, peut-être des tumulus arasés. L'époque gallo-romains semble assez faste à Sainte-Fauste. On retrouve de nombreuses traces de cette époque. Des cuves de sarcophages ou des urnes funéraires ont été déterrées au hasard des travaux agraires, aussi bien dans le secteur du Brossat que celui du Petit Moulin (à la sortie de Sainte-Fauste en direction de Neuvy-Pailloux. Mais, c'est sur le secteur du Grand Bois ( à proximité de La Godinerie) que l'activité humaine semble la plus concentrée. En effet, il existe les vestiges d'une villa gallo-romaine datant du IVème siècle. Ensuite, 3 emplacements à tuile, 3 pierres sculptées faisant partie d'un autel et trois pièces de monnaies datées des 1er et IIème siècle font penser à l'existence probable d'un sanctuaire en ce lieu. Certains de ces vestiges sont aujourd'hui visibles au musée d'Argentomagus ; Enfin, il est pratiquement sûr que l'exploitation du minerai de fer (extraction et fonte) existait déjà à l'époque gallo-romaine dans le secteur du Grand Bois. Cette exploitation s'est poursuivie jusqu'au XIXème siècle. Peu à peu, de grandes propriétés agricoles, souvent héritées de la période gallo-romaine, vont se développer. C'est l'époque de grands défrichages dans la région afin de gagner de la place pour une population croissante et pour les cultures. Il y avait, aux Sarrays, une abbaye. Les moines ont joué un rôle très important pour notre agriculture en assèchant, au fil des siècles, des terres marécageuses pour y produire des cultures. Les propriétaires des domaines agricoles donnent souvent leur nom au lieu-dit (La Bidauderie, La Tripterie, La Godinerie …). Ces exploitations ont besoin d'une importante main d'œuvre : les journaliers et ouvriers se regroupent dans les villages, créant un habitat très concentré. Il s'agit généralement de petites maisons avec un petit jardin à l'arrière comme en témoigne encore aujourd'hui la rue du Château à Sainte-Fauste. Ci dessous la carte de Cassini : L'agriculture de l'époque est loin d'être centrée sur les céréales : des animaux paissent sur ces terres et notamment de nombreux moutons. A partir du XI et XIIème siècle, le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle se développe. Le chemin de Vézelay traverse notre commune depuis cette époque. C'est à partir de 1247, date à laquelle les reliques de Sainte-Fauste ont été transportées en direction de l'abbaye cistercienne de La Prée, que la paroisse de La Ferté prend le nom de La Ferté-Sainte-Fauste. Les terrains les plus sableux servaient à la viticulture (vins de consommation personnelle). Même si les vignes se font de plus en plus rares sur notre commune, on peut deviner leur ancienne existence en regardant le parcellaire très découpé autour d'Ablenay. L'activité économique de Sainte-Fauste fut aussi autrefois développée autour des tuileries, notamment sur le secteur d'Ablenay et de l'extraction du calcaire dans quelques carrières. A la Révolution, Sainte-Fauste prit le nom de La Ferté-Les-Bois. La commune fit partie des quelques communes de l'Indre qui ne plantèrent pas d'arbre de la Liberté. A la fin du XIXème siècle, l'Eglise était reconstruite à son emplacement actuel ; des parties de l'ancienne église, de la chapelle de La Ferté et de la chapelle des Sarrays ont été intégrées dans ce nouvel édifice. C'est aussi l'époque où l'école communale fut bâtie et où l'on commençait à emprunter la ligne de Chemin de fer Paris-Toulouse. La population a diminué au XXème siècle, les commerces ont peu à peu fermé leurs portes avec le départ des Américains. Au milieu des années 80, l'école fut fermée, le bâtiment fut transformé en salle des fêtes. Ancrée dans son passé, tournée résolument vers l'avenir, Sainte-Fauste est entrée dans ce XXIème siècle, pleine d'espoir, de générosité et d'énergie ; elle continue à écrire son histoire, fière de son identité, forgée à travers les siècles.
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